SOMMAIRE
Oui, un apprenti peut rompre son contrat d'apprentissage de plusieurs façons. La procédure varie selon le moment et le motif de la rupture. Pendant les 45 premiers jours, la rupture est libre. Après cette période, l'apprenti doit respecter une procédure spécifique incluant la saisine d'un médiateur et des délais légaux.
Durant les 45 premiers jours de présence effective en entreprise (formation pratique uniquement), l'apprenti comme l'employeur peuvent mettre fin au contrat sans motif ni préavis. C'est ce qu'on appelle la "période probatoire". Cette rupture doit simplement être notifiée par écrit au CFA et à l'organisme qui a enregistré le contrat.
Depuis 2019, un apprenti peut démissionner à tout moment après la période probatoire, sous certaines conditions :
L'apprenti peut aussi rompre le contrat en cas de faute grave de l'employeur, problème de santé, ou changement de projet professionnel.
Il peut également mettre fin au contrat en cas d'obtention du diplôme, avec un préavis écrit d'au moins un mois.
L'employeur peut rompre le contrat durant la période probatoire sans justification. Au-delà, la rupture n'est possible que dans certains cas :
L'employeur doit respecter les procédures disciplinaires ou de licenciement applicables. Depuis 2019, il n'a plus besoin de saisir le conseil des prud'hommes, sauf en cas de contentieux.
L'apprenti et l'employeur peuvent choisir de mettre fin au contrat ensemble, par accord amiable. Cet accord doit être écrit, notifié au CFA, à l'OPCO et à la chambre consulaire. La médiation est recommandée si un terrain d'entente est à trouver.
L'administration (DREETS) peut suspendre ou rompre le contrat si :
L'inspection du travail mène une enquête et statue sous 15 jours. En cas de rupture, l'employeur peut devoir verser l'ensemble des salaires restants à l'apprenti.
Pour l'apprenti
Pour l'employeur
Avant de rompre, il est utile d'explorer :
Plusieurs documents sont nécessaires :
Oui, la démission est possible mais encadrée. L'apprenti doit obligatoirement passer par un médiateur et respecter des délais précis. La procédure est plus souple pendant les 45 premiers jours.
Oui, mais cela peut compromettre l'obtention du diplôme. L'apprenti dispose de 6 mois pour retrouver un nouvel employeur tout en continuant sa formation au CFA.
Oui, la rupture anticipée est possible dans plusieurs cas :
Les motifs légaux sont :
Non, sauf pendant la période probatoire des 45 premiers jours. Au-delà, des délais et procédures spécifiques doivent être respectés.
La procédure dépend du motif :
Les indemnités varient selon le cas :
Pour une démission après la période d'essai, l'apprenti doit respecter un préavis minimum de 7 jours après avoir notifié sa décision à l'employeur. Avant cela, il doit obligatoirement saisir le médiateur de l'apprentissage et attendre 5 jours calendaires. Pendant la période d'essai de 45 jours, aucun préavis n'est nécessaire.
Durant les 45 premiers jours de formation pratique en entreprise, l'apprenti comme l'employeur peuvent rompre le contrat librement, sans préavis ni justification. Une simple notification écrite suffit. Cette période d'essai permet d'évaluer la pertinence de l'engagement pour les deux parties.
Le formulaire officiel de résiliation est disponible auprès de votre chambre consulaire (CCI, CMA) ou sur le portail de l'alternance. Ce document doit préciser le motif de la rupture, la date d'effet et être signé par les parties concernées. Une fois complété, il doit être transmis à l'employeur, au CFA et à l'OPCO.
Rompre un contrat d'apprentissage est possible, mais jamais à prendre à la légère. Chaque situation a sa procédure, ses délais et ses conséquences. Pour rester protégé, mieux vaut toujours respecter les règles et demander conseil au CFA ou au médiateur avant de prendre une décision.